Berlinale: billet d’ouverture

Dix festivals réunis en un seul : c’est ainsi qu’un ami et collègue anglais définissait cette 66e Berlinale qui vient de commencer. Pour moi qui rends compte de la manifestation depuis trois décennies, j’avoue que je reste quelque peu éberlué par son développement apparemment inarrêtable. C’est ainsi – pour ne citer qu’un exemple assurément pittoresque – que depuis quelques année le grand patron du festival Dieter Kosslick a imaginé une nouvelle section intitulée « cinéma culinaire ». Des films célébrant l’art de la table sont projetés quotidiennement, et chaque soir un grand chef réinvente dans un bâtiment voisin les recettes qu’on a pu admirer sur grand écran (il suffit de s’inscrire pour participer à cette fiesta gustative). Au total, pour cette 66e édition, plus de 200 films inédits vont être projetés jusqu’au 21 février. Un bonne vingtaine de longs métrages sont présentés dans la compétition, qui se termine par l’attribution des traditionnels Ours d’or et d’argent. Habile diplomate, Kosslick a réussi à séduire Meryl Streep pour qu’elle préside le jury 2016. Mais en fait, comme je l’ai souvent vérifié, c’est dans les sections parallèles (non compétitives) que l’on a le plus de chances de faire de véritables découvertes. Cette fois encore, je ne manquerai donc pas de fréquenter assidûment le Panorama et le Forum du jeune cinéma pour y détecter les talents de demain ou les tendances les plus novatrices.

Yves Saint Laurent 1971: collection du scandale

Un modèle porte un manteau de renard structuré aux épaules, élément caractéristique de la collection 1971
[caption id="attachment_14981" align="alignnone" width=""]© Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent // Flammarion, Paris 2015Un modèle porte un manteau de renard structuré aux épaules, élément caractéristique de la collection 1971[/caption]

La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent consacre une exposition à la collection de janvier 1971. Celle qui défraya la chronique pour descendre dans la rue et marqua à jamais l’histoire de la mode… 

Cyrano de Bergerac tient ses promesses à Villers-la-Ville

© Del Diffusion

La pièce héroïque d’Edmond Rostand revient à l’abbatiale après 29 ans d’absence et on salue ce retour avec énormément de plaisir. Ce que l’on attend du spectacle estival dans les ruines de l’abbaye c’est une singularité. Une représentation dans des décors et une atmosphère que l’on ne pourrait retrouver dans une salle de spectacle traditionnelle. À cet égard, le Cyrano de Bergerac présenté cet été par Del Diffusion répond parfaitement à ces attentes.

Piano Club, le groove de Liège

© Piano Club

Alors que son troisième album (Fantasy Walk) est paru en octobre dernier, focus sur Piano Club, l’un des groupes belges les plus groovy de ces dernières années. L’une de ces entités, surtout, que l’on tient à défendre dans cette rubrique dédiée à la nouvelle scène locale.

Bernard-Henri Lévy à la Berlinale

L'équipe de Death in Sarajevo
[caption id="attachment_15879" align="alignnone" width=""]© Droits réservésL’équipe de Death in Sarajevo[/caption]

Bernard-Henri Lévy a encore sévi. Le philosophe qui avait naguère incité Sarkozy à bombarder la Libye du colonel Khadafi (avec les catastrophiques résultats que l’on sait) se prend aussi régulièrement pour un cinéaste. Je me souviens encore du gigantesque éclat de rire qui avait accueill à Cannes en 1996 son long métrage Le Jour et la nuit, un des bides les plus monumentaux du dernier quart de siècle. Plus récemment il avait signé Bosna, un récit inspiré par les conflits inter-ethniques dans l’ex-Yougoslavie, sur lesquels il est apparemment persuadé de détenir la vérité ultime. La Berlinale propose aujourd’hui en compétition Death in Sarajevo, mais cette fois Lévy n’apparaît que comme scénariste. La réalisation est de Danis Tanovic, un cinéaste bosniaque de 46 ans (formé en Belgique à l’INSAS) qui avait tourné en 2000 le très remarquable No Man’s Land. Voici en tout cas un créateur qui connaît la réalité du terrain et qui n’aborde pas la tragédie de Sarajevo avec les partis pris idéologiques ou politiques d’un écrivain qui ambitionne de s’affirmer comme le Malraux de notre temps.

Tous à Milan!

Un des trois pavillons chinois pour Mlian
[caption id="attachment_14856" align="alignnone" width=""]© VankeUn des trois pavillons chinois pour Mlian[/caption]

Entre le Salone internazionale del Mobile (auquel l’édition papier consacre une large place en mois d’avril), l’Expo Universelle et les sateliites, institutionnels ou pas, qui se greffent aux deux géants culturels, Milan est devenue la destination culturelle de la saison. Sì, sì,… Aperçu.

Spectacle d’été : Jusqu’à ce que la mort nous sépare

© DR

Après le succès remporté l’été dernier par la création mondiale d’une version théâtrale du Grand Meaulnes d’Alain Fournier, c’est une comédie, Jusqu’à ce que la mort nous sépare, de Dominique Breda qui s’installe au Château des Goffes, dans le Village condruzien de Pailhe, pour 10 représentations en plein air.

3e jour à la Berlinale…

Fuocoammare de Gianfranco Rosi serait le grand gagnant de la Berlinale selon le quotidien professionel Screen
[caption id="attachment_15892" align="alignnone" width=""]© Droits réservésFuocoammare de Gianfranco Rosi serait le grand gagnant de la Berlinale selon le quotidien professionel Screen[/caption]

Lorsque dans un festival on arrive à mi-parcours, le petit jeu consiste inévitablement à faire le point, voire pour les plus audacieux à risquer un pronostic. Tous les matins, je m’amuse à jeter un coup d’oeil sur Screen, une publication professionnelle qui a ici une édition quotidienne et qui demande à un panel international de journalistes de coter les films en compétition (quatre **** représentant le sommet de l’enthousiasme)…