Anaïs Demoustier : « Nos enfants ne sont pas nos doubles »

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Bruno (Roschdy Zem) et Céline (Chiara Mastroianni) voient leur vie de famille s’effondrer lorsque Lise (Mélissa Guers), leur fille de 17 ans, est accusée du meurtre de sa meilleure amie Flora. Deux ans après le crime, Lise vit avec un bracelet électronique. À quelques jours du procès, Bruno sait que le destin de sa fille va se jouer, dans l’arène d’une cour d’assises… même si l’arme du crime n’a pas été retrouvée, pas plus que les empreintes génétiques de Lise sur les lieux.

Christophe Lambert : « Tintin m’a aidé à sortir de mon quotidien »

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Adrien (Vincent Lacoste) est un Peter Pan moderne. À vingt-sept ans, il se comporte toujours comme un petit garçon immature et irresponsable. Enfant, il avait connu un petit succès au cinéma. Aujourd’hui, Adrien n’a ni gloire ni argent. Il se voit interdit de carte bancaire et exproprié de son appartement. Il doit retourner vivre chez ses parents. Sa mère (Emmanuelle Devos) est psychothérapeute. Son père, écrivain en panne d’inspiration, alcoolique, vit dans la chambre de bonne. Adrien découvre le fiasco conjugal de ses parents. Contre toute attente, on lui propose d’incarner le général de Gaulle, jeune. Sans trop y croire, Adrien se lance dans cette nouvelle aventure… Antoine de Bary livre une comédie douce-amère sur l’adulescence, thème qu’il avait déjà abordé dans un court-métrage. Il signe un premier film tendre, réaliste et facétieux. On retrouve un Christophe Lambert inédit, en père à la dérive. Nous l’avons rencontré en pleine forme, au FIFF.

Emmanuelle Bercot : « les objectophiles ont un sentiment amoureux très sincère »

Emmanuelle Bercot dans Jumbo de Zoé Wittock
[caption id="attachment_23867" align="alignnone" width=""]© DREmmanuelle Bercot dans Jumbo de Zoé Wittock[/caption]

Jeanne (Noémie Merlant), une jeune femme timide, travaille comme gardienne de nuit dans un parc d’attractions. Fascinée, elle s’amuse à reproduire chez elle des objets articulés en version miniature. Elle entretient même des dialogues amoureux avec “Move it”, ce drôle de bidule qu’elle baptise Jumbo. La jeune réalisatrice belge Zoé Wittock filme une histoire d’amour hors du commun. Que Margarette, la mère de Jeanne (Emmanuelle Bercot), considère comme pur délire. Rencontre avec l’actrice (et réalisatrice) française.

Cannes, anyway !

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Cannes ou pas Cannes ? Alors que de nombreuses manifestations culturelles ont été annulées, pandémie de coronavirus oblige, les organisateurs du rendez-vous cannois ont, dès mi-mars, soutenu mordicus que le Festival de Cannes 2020 devait exister, “coûte que coûte”. Après de longs mois d’attente sur la forme que pourrait la 73e édition, Thierry Frémaux, son Délégué général et Pierre Lescure, son président, ont dévoilé la sélection officielle.

Mehdi M. Barsaoui : “Un fils”

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Fin 2011. Dans le Sud tunisien, un couple (Najla Ben Abdallah et Sami Bouajila) est pris dans une embuscade terroriste. Grièvement blessé, leur enfant doit subir une greffe de foie en urgence. Une course contre la montre hospitalière s’enclenche tout en embrassant un drame familial. Comment une famille moderne vit dans une société tunisienne en pleine mutation? Le jeune réalisateur tunisien Mehdi M. Barsaoui filme avec finesse les tourments d’un couple moderne comme symbole des déchirements de la Tunisie post-révolution. Un premier film émouvant, percutant, de portée universelle, récompensé notamment au FIFF (Prix du public). Rencontre à Namur.

“Berlin Alexanderplatz”, année 2020

Welket Bungué et Annabelle Mandeng, dans Berlin Alexanderplaz, de Burhan Qurbani
[caption id="attachment_24479" align="alignnone" width=""]© DRWelket Bungué et Annabelle Mandeng, dans Berlin Alexanderplaz, de Burhan Qurbani [/caption]

Francis (Welket Bungué), originaire de Guinée Bissau, a survécu à un naufrage en tentant d’atteindre l’Europe. Il se retrouve à vivre à Berlin sans papiers, sans droits et travaillant illégalement. Jusqu’à ce qu’il rencontre Reinhold (fabuleux Albrecht Schuch), un psychopathe accro au sexe, trafiquant de drogue dans le parc Hasenhëide.

Les apparences et l’amour

"Les Apparences" du réalisateur Marc Fitoussi
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Eve, bibliothécaire (Karin Viard) et Henri, chef d’orchestre réputé (Benjamin Bioley), vivent ensemble depuis quinze ans et ont un fils. Pour le couple bourgeois français expatrié à Vienne, la vie coule sans histoires. Jusqu’au jour où Eve se rend soudain compte que son mari voit une autre femme. Dans le désespoir, elle décide de se venger. A sa manière…Dans le même temps, Eve se console avec un jeune homme rencontré au hasard d’une nuit de détresse. Les apparences sont trompeuses. Il convient quand même de les sauver… Marc Fitoussi (“Selfie”, “Maman a tort”, “Pauline Détective”…) signe une comédie noire, entre satire sociale et thriller, librement adaptée d’un roman suédois. Une réussite. Tourné presque entièrement à Bruxelles, “Les Apparences” réunit aussi des comédiens belges dont Laurence Bibot, en grande bourgeoise un brin médisante.

“L’enfant rêvé” : au nom du père

Jalil Lespert dans "L'enfant rêvé", de Raphaël Jacoulot
[caption id="attachment_24729" align="alignnone" width=""]© Michael CrottoJalil Lespert dans [/caption]

François, patron d’une scierie (Jalil Lespert) a toujours rêvé de transmettre l’entreprise familiale à un fils. Sa femme Noémie (Mélanie Doutey) ne parvient pas à avoir d’enfant. En voie de lancer une demande d’adoption, François tombe amoureux d’une cliente (Louise Bourgoin). Tout bascule lorsqu’elle tombe enceinte. Abasourdi, François trouve refuge dans la forêt magique, inquiétante, magnifiquement filmée.